Histoire de la cité
Quelques éléments attestent d’une présence humaine à la Préhistoire, comme un polissoir néolithique à Saint-Cybard et une petite nécropole protohistorique à Chantegrelet.
Des restes de fortification datant de la civilisation de Peu-Richard ont été découvert sur la commune.
Le village est situé sur la voie romaine menant de Saintes au site du Fâ. Au Moyen-Age, Cozes est une étape importante sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle: venant de Trizay ou Saint-Jean d'Angle, les pèlerins traversent le bourg pour rejoindre Arces sur Gironde, puis Talmont.
La vie protestante fut très active à Cozes pendant le XVIIe siècle, jusqu'à la révocation de l'édit de Nantes. Au XVIIIe siècle, un temple est édifié à l'extérieur du village. En 1817, le premier temple étant en très mauvais état, les diacres décident d'en construire un nouveau, en ville, qui est achevé en 1821.
En 1850 fut pris la décision de déplacer le cimetière qui était alors autour de l'église. L'enlèvement des corps ne se fit que pendant l'hiver 1862-1863, date à laquelle fut aménagée la place de l'église.
En 1866 la municipalité décide de racheter le jardin Pillet ainsi que les immeubles Guillon. Le jardin Pillet devint Jardin public. On y trouvait arbres fruitiers, pieds de vignes et jardin potager. La tempête du 20 février 1879 renversa des arbres qui furent vendus, et permirent alors la réfection du jardin.
Entre 1873 et 1875, la création de la ligne de chemin de fer Pons-Royan, rend nécessaire la construction d'une gare à Cozes. Une voie est créée spécialement pour y accéder en 1874, le boulevard de la Gare et le boulevard des Dandonneaux.
En 1886 est érigé sur un terrain privé le monument Pillet.
L'électricité ainsi que l'éclairage public arrivèrent à Cozes en 1909.
Le 11 novembre 1923 fut crée le monument aux morts de la Première Guerre mondiale. Il était alors situé à l'emplacement actuel de la poste. A cause de la circulation, il fut déplacé en 1946 sur la place nommée à l'époque petit champ de foire ou champ de foire d'hiver.
Le 4 septembre 1944, les Allemands font sauter le bâtiment de la poste lors de l'avancée des FFI. En 1946, la municipalité achète un terrain, où le bâtiment actuel fut inauguré en 1950.
Le 27 mars 1952 furent inaugurés les bain-douches à côté de la poste. Plus tard le bâtiment fut transformé en syndicat d'initiative en 1982, puis vendu et transformé en appartements en 2007.
Construite au XIIe siècle, elle fut reconstruite en partie au XVIIIe, mais elle conserva son sanctuaire du XIIIe siècle.
Le clocher octogonal date du XVe siècle. À cette époque, le clocher était un carillon de 7 cloches, un des plus prestigieux de la région. Mais ce clocher servit aussi au ralliement des révoltés de la jacquerie des pitauds.
Les cloches furent descendues et emportées à Royan. En 1877 cinq nouvelles cloches furent fondues par Guillaume d'Angers. Elles produisent les notes fa, la, do, fa et la. Le bourdon du nom de Claire-Louise pèse plus d'une tonne. La deuxième de 500 kg a le nom de Marie-Thérèse, la troisième de 300 kg se nomme Marie-Louise et les deux dernières de 75 et 50 kg s'appellent Louise-Georgette et Marie-Madeleine.
Jusqu'à l'hiver 1862-1863, l'église était entourée d'un cimetière. Il fut déplacé à la Grande Herbaude, et la place qui entourait l'église fut alors aplanie et plantée d'arbre.
En 2000, les vitraux ont été restaurés. Une rampe d'accès fut installée pour les handicapés.
Classé monuments historique depuis 1928.
Plusieurs halles se sont succédé au fil des siècles. Les halles actuelles datent en partie du XVIIIe siècle, mais ont gardé des piliers en bois du XVe siècle sur une assise du XIVe siècle. Certains éléments de la charpente sont des XVII et XVIIIe. Les halles appartenaient aux notables de la ville, au seigneur ou au prieur.
Ceux qui voulaient y vendre leurs produits devaient payer un droit de « plaçage ». Après disparition des droits seigneuriaux, les halles devinrent propriété des commerçants. En 1810 la municipalité de Cozes voulut les racheter, ce qui est fait le 26 février 1815. En 1820, une ordonnance du roi l'autorise à racheter les emplacements, pour le montant de dix fois le loyer annuel.
Classées à l'Inventaire Supplémentaire des monuments historiques le 15 septembre 1938.
Sa construction commença au XVIeme siècle. En 1610, le logis appartenait au baron de Cozes : Louis de Belcier. Sa fille Jeanne, devenue Ursuline sous le nom de soeur Jeanne des Anges, sera mêlée à l'affaire des démons de Loudun. Le logis appartenait en 1641 à François de La Rochefoucauld.
Au début du XVIIIe siècle, la seigneurie est achetée par un négociant de Marennes, François Decourt ; la famille revendra le bien en 1765 à Hyacinthe Joseph de Lange, qui le laissera ensuite à son fils, le marquis de Lange-Comnène . Entre 1865 et 1878 les religieuses de "la Sainte Famille" le louent pour y installer une école privée le temps de la construction du couvent.
Racheté par la commune le 9 janvier 1981 , il a été réhabilité. Une grande salle d'animation fut réalisée en 1985. Aujourd'hui c'est un complexe abritant la piscine municipale, une salle des fêtes, ainsi que des salles d'expositions. Un bâtiment est utilisé par le camping. Il ne reste plus de l'époque seigneuriale qu'un grand escalier avec ses balustres restaurées.
La gare, située sur l'ancienne voie de chemin de fer Pons-Royan, à été élevée de la création de la ligne, entre 1873 et 1875. Cependant, le projet remonte au règne de Napoléon III, puisqu'en 1870, l'ingénieur architecte Louis Dagail, établi à Cognac, mais qui s'illustre à Royan entre 1780 et 1880, publie un ouvrage intitulé "mémoire sur un Chemin de Fer de Pons à Royan"
Située, sur un parcours de grande et petite vitesse à voie unique, la gare reçoit l'électricité en 1912 et l'éclairage public en 1931.
Contrairement à de nombreuses gares de la même époque, elle prend la forme d'un corps de bâtiment dissymétrique dont les deux façades principales sont dotées d'un avant-corps latéral formant pignon.
Elle est progressivement désaffectée depuis que la ligne Pons-Royan est en partie supprimée et limitée au trafic des marchandises entre Saujon et Gémozac.
En 1817, le premier temple est en très mauvais état. Les diacres décident d'en construire un nouveau (celui qui existe actuellement). On attribue les travaux à un architecte-entrepreneur Jean Bloteau, qui les achève en 1821. C'est un des plus anciens temples de Poitou-Charentes.
Il s'agit d'un édifice rectangulaire, seule la façade possède un décor architectural on y trouve un fronton à oculus, une porte munie de pilastres doriques à bossage un entablement mouluré et sculpté. Le mobilier liturgique est aussi vieux que le temple : chaire, pupitre, table de communion, ...
Classé monument historique depuis 1998